Les personnes souffrant de timidité décrivent très bien à quel point c’est une épreuve difficile d’aller vers autrui de manière spontanée.
En fait la timidité s’explique par une sur-activation du mental qui anticipe un scénario catastrophe. En effet la peur de mal faire met en place un cercle vicieux en plusieurs étapes.
- Pensée : je ne suis pas capable d’aller vers l’autre
- Émotions : gêne, anxiété ou honte
- Symptômes physiques (trac, tremblements, rougissements, sueurs froides, mains moites, accélération cardiaque)
- Réactions comportementales (peur de s’exprimer, de parler de soi, d’initier une conversation)
- Conclusion : je vais passer pour un minable
Parmi tous les cas d’interactions sociales, la personne souffrant de timidité redoute surtout l’idée de devoir séduire une personne qui lui plait. En effet la peur d’être rejetée la plonge dans une profonde angoisse de ne pas trouver les mots justes, de ne pas attirer l’attention de l’autre, d ‘être maladroit et inintéressant.
Pourtant nous avons tous un potentiel de séduction, le charme dépend uniquement d’une bonne harmonie entre ses atouts physiques et ses traits de personnalité.
En coaching de vie sociale, la timidité se soigne très bien lorsqu’on commence à modifier ses fausses croyances fortement alimentées par le mental, c’est à dire par la petite voix auto-critique.
Afin d’oser entamer une conversation il est primordial de ne pas penser à la place de l’autre (je sens qu’il/elle ne va pas me trouver intéressant). De plus on apprend à dépasser la peur d‘être banal (si je lui demande ce qu’il/elle fait dans la vie c’est nul). Ensuite on ne doute plus de poser des questions (je vais avoir l’air trop curieux ou mal élevé si je demande ça). Enfin on s’autorise à parler de soi en confiance (je ne veux pas passer pour un égocentrique qui ramène tout à lui).
Ainsi guérir sa timidité exige de se détacher du regard des autres. En effet l’accompagnement amène à cesser d’anticiper le pire, à se rassurer sur ses qualités, et à arrêter de se comparer aux autres.